©️Togo 24 – (Lomé, le 22 Octobre 2024) – Au Togo, la problématique des contenus obscènes dans l’industrie musicale et cinématographique prend de l’ampleur, suscitant de vives inquiétudes au sein de la société. Malgré les mises en garde répétées des autorités, la production et la diffusion de chansons et de films aux paroles et aux actes choquants persistent, mettant en péril les valeurs morales et civiques de la jeunesse.
Les artistes togolais, nombreux à succomber aux sirènes de la célébrité facile, n’hésitent pas à produire des œuvres qui glorifient la violence, la vulgarité et d’autres comportements contraires aux bonnes mœurs. Ces contenus, largement diffusés sur *les réseaux sociaux et autres plateformes numériques,* atteignent *un public de plus en plus jeune, particulièrement vulnérable* à ces influences néfastes.
Les dangers d’une telle dérive sont multiples
Banalisation de la violence : La représentation récurrente d’actes violents dans les chansons et les films contribue à normaliser ces comportements dans la société, augmentant ainsi le risque d’actes de violence dans la vie réelle.
Dégradation des valeurs morales : La promotion de la vulgarité et de la sexualisation excessive fragilise les repères moraux des jeunes et les expose à des risques comportementaux tels que la consommation de drogues, la délinquance ou les grossesses précoces.
Atteinte à l’image du pays: Ces contenus dégradants contribuent à ternir l’image du Togo à l’étranger et à renforcer les stéréotypes négatifs.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement togolais a pris des mesures pour lutter contre la propagation de ces contenus, mais les résultats se font encore attendre. Il est urgent de renforcer les contrôles et de sanctionner plus sévèrement les contrevenants.
Pour lutter efficacement contre ce fléau, il est essentiel de :
Sensibiliser la jeunesse : Mettre en place des campagnes de sensibilisation dans les écoles et les universités pour aider les jeunes à développer un esprit critique face aux contenus médiatiques.
Soutenir la création artistique de qualité: Encourager la production d’œuvres artistiques qui véhiculent des valeurs positives et constructives.
Renforcer la régulation des médias : Mettre en place un cadre réglementaire plus strict pour réguler les contenus diffusés sur les plateformes numériques.
La lutte contre la prolifération des contenus obscènes est un enjeu de société qui nécessite l’engagement de tous : pouvoirs publics, artistes, parents, éducateurs et citoyens.
Sollicités par Togo 24, des citoyens togolais ont exprimé leurs indignations face à la prolifération des contenus obscènes et leurs conséquences sur la société.
<< C’est une véritable catastrophe ! Mes enfants sont constamment exposés à ces vidéos et chansons obscènes. Ils répètent les paroles vulgaires, imitent les gestes provocants. C’est une atteinte directe à notre éducation et à nos valeurs. Nous devons agir avant qu’il ne soit trop tard >>, a confié à Togo 24, KODJO Christophe, un parent d’élève.
<< C’est triste de voir à quel point nos artistes peuvent s’abaisser à produire de telles choses. Ça nous donne une mauvaise image. On est censés être un pays de culture et de valeurs, et là, on se retrouve avec des contenus qui ne respectent rien ni personne. C’est une insulte à notre intelligence >>, a pour sa part indiqué Mlle Isabelle, une étudiante (une bachelière).
<< C’est un véritable combat au quotidien. Les élèves sont saturés de ces images et de ces paroles. Il devient de plus en plus difficile de leur transmettre des valeurs positives et de les aider à développer un esprit critique. Il faut une action concertée de tous pour inverser cette tendance >>, a de son côté souligné AHIAMALE Kossivi Agbessignalé, enseignant dans une école privée à Lomé.
Pour Kwashi Kossi Afelete, un leader d’opinion, Il faut agir sur plusieurs fronts.
<< Tout d’abord, renforcer le contrôle des contenus diffusés, notamment sur les réseaux sociaux. Ensuite, soutenir la production d’œuvres culturelles de qualité qui promeuvent des valeurs positives. Enfin, il faut sensibiliser la population, en particulier les jeunes, aux dangers de ces contenus et les encourager à développer un esprit critique >>, a-t-il précisé.
Les sanctions
Face à cette situation malheureuse, le gouvernement togolais pourrait envisager d’appliquer des sanctions potentielles aux auteurs-compositeurs et producteurs de films récidivistes, en se basant sur les pratiques internationales et les spécificités du contexte togolais :
Sanctions administratives et réglementaires :
Suspension ou retrait de licences : Privation temporaire ou définitive des licences d’exploitation, empêchant ainsi la diffusion de leurs œuvres.
Amendes administratives: imposition de pénalités financières importantes pour chaque infraction constatée.
Suspension des subventions publiques : Privation des aides financières accordées par l’État aux artistes et aux entreprises de production.
Suspension de l’inscription au registre du commerce : Pour les entreprises de production, cette mesure entraînerait la cessation de leurs activités légales.
Interdiction temporaire ou définitive d’exercer une activité artistique: Empêchement de produire, de diffuser ou de commercialiser des œuvres culturelles.
Sanctions pénales :
Poursuites judiciaires : Engager des poursuites pénales pour les infractions les plus graves, telles que l’apologie de la violence, l’incitation à la haine ou la corruption de mineurs.
Peines d’emprisonnement: En cas de condamnation, des peines d’emprisonnement peuvent être prononcées, assorties ou non de peines complémentaires.
Amendes pénales : Des amendes importantes peuvent être infligées pour dissuader les contrevenants.
Sanctions liées à la diffusion :
Blocage des contenus illicites : Mise en place de mécanismes de filtrage pour bloquer l’accès aux contenus jugés offensants sur les plateformes numériques.
Collaboration avec les plateformes: Incitation des plateformes de streaming et des réseaux sociaux à retirer les contenus illicites de leurs catalogues.
Responsabilisation des fournisseurs d’accès à internet: imposition de mesures de surveillance et de filtrage aux fournisseurs d’accès à internet pour limiter la diffusion de contenus illégaux.
Autres mesures :
Campagnes de sensibilisation: Mettre en place des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des artistes, des producteurs et du grand public sur les conséquences de la production et de la diffusion de contenus obscènes.
Soutien aux initiatives positives: Encourager la production d’œuvres culturelles de qualité qui promeuvent des valeurs positives.
Renforcement des capacités des autorités de régulation: Doter les autorités compétentes des moyens nécessaires pour lutter efficacement contre la diffusion de contenus illicites.
Il est important de noter que la mise en œuvre de ces sanctions doit se faire dans le respect des principes fondamentaux de la liberté d’expression et des droits de l’homme. Ces mesures doivent être accompagnées d’une réflexion globale sur la régulation des contenus culturels, en impliquant tous les acteurs concernés : artistes, producteurs, autorités publiques, société civile. L’objectif est de trouver un équilibre entre la liberté de création et la protection de l’ordre public et des bonnes mœurs.
@Crédit Photo (image d’illustration)
Mensah ASSOGBAGUE
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