©JeuneTogo – (Kpalimé, le 5 octobre 2023) – Cela fait environ 6 ans déjà, que les rédactions de Togo 24 et de Jeune Togo, ont entamé une série d’investigations sur le dossier de la crise que traverse la communauté musulmane de Kpalimé, divisée depuis 12 ans. Cette publication vous permettra de bien comprendre les origines, les causes, les conséquences, les manifestations de cette crise.
Le changement opéré à la tête de la direction de cette école par l’union musulmane de Kloto, est la goutte d’eau qui a fait débordé la vase. Les manifestations et soulèvements des élèves et de certains parents ainsi que la fermeture de SACOFA, sont des conséquences directes d’une longue et interminable crise interne sociale et religieuse, qui divise la communauté musulmane de Kpalimé depuis 12 ans.
Les deux camps sont divisés à cause des conflits d’hégémonie, d’interet, et de leaderships, la concurrence (…). Le leader d’un camp veut avoir la main mise, contrôler et étendre son pouvoir et sa domination sur toute la communauté musulmane de Kpalimé. Chose impossible pour l’autre camp, qui a l’appui et le soutient de la grande majorité de la communauté musulmane.
C’est depuis le temps du préfet de Kloto Awou Ottéko Apédo que les problèmes au sein de la communauté ùusulmane ont véritablement commencés, jusqu’aux jours d’aujourd’hui;
Une délégation de l’Union musulmane du Togo, des cadres de la communauté musulmane résidents à Lomé ainsi que de hautes personnalités civiles et administratives, sont attendus dans les jours prochains à Kpalimé (environ 120 km au Nord de Lomé), pour échanger et discuter avec les autorités locales, les dignitaires, les responsables de la religion musulmane de la ville, les parents et enseignants en vue de trouver une solution à la crise que traverse l’institut Culturel Islamique (SACOFA), fermé le 2 octobre dernier.
En effet, l’institut Culturel Islamique (SACOFA) de Kpalimé a été provisoirement fermé le lundi 2 octobre 2023 pour une durée de 2 semaines, suite aux soulèvements et manifestations des élèves dit établissement privé et confessionnel, qui ont exprimé leur mécontentement, leur désaccord et leur ral le bol, suite au changement de tous les membres du bureau directeur qui gère l’administration de ladite école.
Avant, la communauté musulmane de Kpalimé vivait en parfaite harmonie et en paix. Mais depuis 2010, elle est divisée en deux; même les frères et amis d’hier, sont devenus de véritables ennemis, qui se regardent en chien de faïence.
A cette nouvelle rentrée scolaire, l’institut Culturel Islamique (SACOFA) de Kpalimé dispose de deux directeurs. Souleymane Yolou, le directeur qui a pris la direction de SACOFA l’année scolaire 2022-2023 avec son équipe, et le nouveau directeur SEYDOU (aussi avec son équipe) nommé par le bureau préfectoral de Kloto de l’union musulmane.
Cette configuration reflète l’image de cette communauté musulmane divisée.
D’un côté, la majorité de la communauté musulmane parmi laquelle se trouvent des dignitaires tels que El-Hadj Soulémane (Préident d’Honneur des Téms), El-Hadj Arouna, El-Hadj Ali Biva Tchabodé (ancien président préfectoral de l’Union musulmane de Kloto), El-Hadj Salifou Moussa (ancien directeur de SACOFA et ancien Imam de la Mosquée centrale de Kpalimé), El-Hadj Papa, Malam Dzaloz, Malam Nouroudine, pour ne citer que ceux la.
De l’autre coté, El-Hadj Abdoulahi Mouhamed (alias Malam Yolou), Président du Centre Ibn Taïmiyah pour la Prédication et la Paix, Promoteur de la Radio Al-Islam à Kpalimé, avec ses partisans, qui selon la communauté musulmane, serait soutenu par le préfet de Kloto, qui contacté par Jeune Togo et Togo 24, a rejeté et démenti cette allégation.
Le nouveau directeur SEYDOU (2023-2024) et son équipe nommés par le bureau préfectoral de Kloto de l’union musulmane au début de la rentrée scolaire sont des collaborateurs de Malam Yolou, tandis que Souleymane Yolou, le directeur qui a pris la direction l’année scolaire 2022-2023 est soutenu par les autres dignitaires et la grande partie de la communauté.
Souleymane Yolou, le directeur qui a pris la direction de SACOFA l’année scolaire 2022-2023, a succédé à Malam Salifou Moussa (ancien directeur et Imam de la Mosquée Centrale de Kpalimé), en poste depuis plus de 20 ans.
A cette nouvelle rentrée scolaire 2023-2024, Souleymane Yolou, le directeur qui a pris la direction de SACOFA l’année scolaire 2022-2023, a été remplacé par SEYDOU (actuel directeur) précédemment directeur adjoint. Souleymane Yolou est devenu maintenant directeur adjoint.
Ce changement à la tête de la direction de cette école est la goutte d’eau qui a fait débordé la vase. Les manifestations et soulèvements des élèves et de certains parents ainsi que la fermeture de SACOFA, sont des conséquences directes d’une longue et interminable crise interne sociale et religieuse, qui divise la communauté musulmane de Kpalimé depuis 12 ans.
Pour la première équipe qui bénéficie d’un soutien indéfectible de la grande partie de la communauté musulmane, les membres du nouveau bureau préfectoral de l’Union musulmane de Kloto, ainsi que ceux des autres commissions ne sont pas crédibles et n’ont aucune légitimité à leurs yeux. Tous ces membres sont des collaborateurs de Malam Yolou.
Tous les membres du nouveau bureau préfectorale de Kloto de l’Union musulmane , les membres des différentes commissions, les responsables des différentes organisations et structures sont tous nommés dans les rangs de Malam Yolou.
Même l’Imam principal de la mosquée centrale de la ville, qui a pris une initiative et qui s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations du Chef de l’Etat, celles de trouver de solutions aux problèmes qui divisent la communauté musulmane de Kpalimé, a été destitué et remplacé par un proche de Malam Yolou.
Selon plusieurs sources, toute personne qui côtoie et collabore avec la première équipe devient automatiquement l’ennemie de la deuxième équipe.
Les deux camps sont divisés à cause des conflits d’hégémonie, d’interet, et de leaderships, la concurrence (…). Le leader d’un camp veut avoir la main mise, contrôler et étendre son pouvoir et sa domination sur toute la communauté musulmane de Kpalimé. Chose impossible pour l’autre camp, qui a l’appui et le soutient de la grande majorité de la communauté musulmane.
Plusieurs dignitaires et des responsables religieux musulmans ont perdu leur postes et sont victimes d’abus de pouvoir et d’autorité, de violation des droits de l’homme et de liberté de religion, d’injustice sociale, d’intimidation, d’acharnement, harcèlement (…).
El-Hadj Inoussa Bouraima, Président national de l’Union Musulmane du Togo, reconnaît tous les membres des nouveaux bureaux préfectoraux de l’union musulmane ainsi que ceux des différentes commissions, alors que la grande partie de la communauté musulmane ne les reconnaît pas.
L’heure est grave, la tension est très tendue, il y a de l’électricité dans l’air, il faut désamorcer vite ‘’la bombe’’ avant qu’il ne soit tard. Une médiation se profile à l’horizon pour tenter de trouver une solution à la crise.
A part la crise que traverse cette école islamique, la communauté musulmane de Kpalimé est confrontée à beaucoup de problèmes, que seul le chef de l’Etat Faure Gnassingbé peut résoudre.
La grande majorité de la communauté musulmane, victime de cette situation souhaite vivement que tous les problèmes qui minent leur communauté trouvent de solutions, alors la minorité, elle autre continue toujours ces manœuvres : diviser pour mieux régner.
La paix, la cohésion sociale, le pardon, l’amour, l’harmonie, l’unité, le vivre-ensemble, la réconciliation, la solidarité revenir au sein de la communauté musulmane de Kpalimé.
La récréation est terminée et le chef de l’Etat Faure Gnassingbé doit taper du poing sur la table.
(Nous y reviendrons)
Mensah ASSOGBAGUE
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Il faut toujours préciser que l’union musulmane de kpalime est très unilatérale. Un bureau de l’union musulmane doit être composée de toute les composantes de la communauté (les ethnies : haoussa, tem, zerma, tchamba, koussountou, kabyè, kamboli, balanka et toutes autres composantes d’une société) pour qu’il y ait vraiment une union mais on constate qu’il n’y a que des tem c’est du tribalisme.