
©JeuneTogo – (Kpalimé, le 16 mars 2023) – Des cadres des systèmes financiers décentralisés (sfd), notamment des promoteurs, des commerciaux tontine, des chargés d’épargne et de crédit ainsi que des assistants chef exploitation, contrôleurs tontine et auditeurs internes, ont entamé le mercredi 15 mars 2023 à Kpalimé (environ 120 km au Nord de Lomé), une formation de trois jours sur les techniques et stratégies pour mobiliser plus d’épargne et augmenter la part du marché du sfd.
Cette formation est initiée par l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Togo (APSFD TOGO).
Elle vise à développer les stratégies et les techniques pour faire adhérer, maintenir et fidéliser les clients surtout les gros miseurs et de maitriser la gestion des zones ainsi que les conflits entre personnel et agents de terrain.
Cette formation permettra également aux participants de planifier les activités et anticiper sur la capacité financière du client, de monter les dossiers et faire le suivi des remboursements et contribuer au recouvrement.
Il s’agit aussi pour eux de maitriser le risque-crédit, le risque de blanchiment et le risque de cybercriminalité, d’utiliser la technologie pour faire croitre les mises et développer en le gestionnaire l’esprit conquérant-gagneur.

‘’Je remercie tout d’abord l’APSFD TOGO d’avoir organisé cette formation en début d’année pour permettre aux institutions de microfinance de pour collecter ou mobiliser plus d’épargne pour pouvoir faire face aux multiples demandes de crédit de nos membres ou clients’’, a indiqué Dossou Romaric LISSANON (Formateur et Vice-Président de l’APSFD-TOGO).
Selon lui, cette formation est venue à point nommé, parce qu’elle est organisée en début et ‘’permettra aux agents commerciaux, aux responsables d’agences et d’épargne de pouvoir mobiliser de ressources et satisfaire les besoins des clients, pour que leurs activités puissent continuer par prospérer’’.
‘’Le secteur de la microfinance est en plein essor au Togo et est caractérisé par le phénomène de la concurrence. Chacun veut faire parler lui et se faire entendre ; donc pour cela il faut avoir de l’épargne, avoir de l’encours de crédit très élevé pour être qualifié sur un certain nombre de choses. A titre d’exemple, la BECEAO qualifie les institutions à l’article 44 en relation avec l’encours de dépôt qui doit être à 2 milliards et l’encours de crédit également à 2 milliards. Donc plus votre encours d’épargne est élevé, ce qui prouve que vous occupez plus de part de marché. Et plus votre encours de crédit est également élevé, ça prouve que faite un travail qui touche la population. Parce que notre rôle et notre mission est de toucher la population et contribuer à réduire la pauvreté’’, a-t-il expliqué.
‘’Durant cette formation, nous allons montrer aux participants comment maitriser le risque crédit. Aujourd’hui nous donnons le crédit mais les membres n’arrivent pas à rembourser. Et quand nous analysons cette situation, dès fois c’est que le risque lié n’est pas mesurable ou n’est pas bien analysé. Nous allons enseigner à nos techniciens qui sont là, les mesures à prendre pour minimiser les risques liés au crédit’’, a-t-il ajouté.
‘’Au sorti de cette formation, nous attendons que le niveau de tous les participants soit élevé. Ce qui fait que, au début de la formation, nous avons fait un prétest pour voir leur niveau, et à la fin de la formation, nous allons également faire un autre test pour jauger leur niveau pour s’assurer qu’ils ont appris et maitrisé quelque chose, qu’ils ont acquérir de nouvelles connaissances qui les a transformés’’, a précisé M. LISSANON.
Quelques participants à cette formation ont salué cette initiative et exprimé leur satisfaction.
‘’Cette formation est la bienvenue d’autant plus qu’elle répond à cette période difficile où les institutions de microfinance ont de la peine à se refinancer sur le marché bancaire. La seule source qui aujourd’hui reste relativement accessible et facile à gérer, est l’épargne locale. Cette formation nous permettra d’acquérir les stratégies et les moyens pour pouvoir le faire de façon professionnelle et mieux concurrencer aussi les institutions financières telles que les banques’’, a confié à Jeune Togo, FARE LANTAME Gbati, Directeur de la Mutelle Plus.
Pour TCHAGBATAWO Saoda Gestionnaire tontine à Assilassimé Solidarité basé à Adidogomé à Lomé, cette formation est venue à point nommé, parce qu’il y a plein de microfinances que les agents n’arrivent plus à collecter et il n’y a plus de gros miseurs.
‘’Cette formation me permettra d’acquérir beaucoup de connaissances’’, a-t-elle souligné.
Mme KOUDEYA Ama Sister, Responsable Exploitation à la microfiance PADES a pour sa part indiqué que, développer l’épargne est très capital pour toute institution financière.
‘’Nos attentes par rapport à cette formation, c’est de pouvoir acquérir beaucoup de connaissances et développer d’autres techniques pour pouvoir disposer assez d’outils pour pouvoir mobiliser l’épargne dans nos différentes institutions’’, a-t-elle dit.
‘’Déjà avec les B.A.BA que nous avons reçus en début de cette formation, je crois que durant les trois jours nous serons très outillés et au retour dans nos structures, nous allons, avec les équipes que nous gérons, partager les informations et on sentira une amélioration dans nos prestations dans les jours à venir’’, a-t-elle ajouté
Démarrée le 15 mars dernier, la formation prend fin ce vendredi.
La rédaction
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