©Togo 24 – (Kpalimé, le 4 avril 2024) – Une quinzaine (15) de professionnels de médias public et privé, venus de la région Maritime et des Plateaux, ont entamé le 4 avril 2024 à Kpalimé (environ 120 km au Nord de Lomé), une formation de deux jours sur les techniques et outils de Fact-checking.
Le fact-checking est un processus de vérification des faits, qui consiste à examiner les informations, les affirmations et les déclarations pour déterminer leur exactitude. Les vérificateurs de faits examinent des informations provenant de diverses sources, notamment des médias traditionnels, des réseaux sociaux et des plateformes en ligne pour déterminer si elles sont véridiques ou non.
Initiée par le Centre d’observation et d’analyse du web (COAWEB), initiateur de TogoCheck, cette formation s’inscrit dans le cadre du projet “promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo”, initié par l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) en collaboration avec l’Institut PANOS Afrique de l’Ouest (IPAO) et le Réseau Inter Africain pour les Femmes, Médias, Genre et Développement (FAMEDEV) avec l’appui de l’Union Européenne“
Elle vise à permettre aux participants, de distinguer les fausses informations des vraies et à les sensibiliser sur l’importance de vérifier les informations avant leur diffusion ou publication.
Les fausses informations se propagent à une vitesse fulgurante, alimentées par l’adoption massive de l’internet mobile. Dans cette ère où la véracité des informations est mise à rude épreuve, le Centre d’Observation et d’Analyse du Web (COAWEB) organise les 4 et 5 avril 2024 à Kpalimé une formation des journalistes togolais aux techniques et aux outils de fact-checking.
Au cours de cette formation, les participants sont guidés dans l’analyse critique des sources et des preuves pour une information de qualité.
Face à la prolifération rapide des fausses informations, en particulier sur les réseaux sociaux, cette formation revêt une importance cruciale. Les fausses informations menacent la crédibilité des médias et la confiance du public, et peuvent avoir des conséquences graves sur la stabilité sociale et politique.
La motivation de Coaweb – TogoCheck
« L’idée pour nous au niveau du Coaweb à l’origine de TogoCheck, c’est pourvoir rassembler les journalistes et leur donner des outils qui leur permettront de lutter efficacement contre les fausses informations, de savoir détecter les fausses informations, être en mesure de les vérifier, et après, transmettre la bonne information à la population », a déclaré Noel Kokou TADEGNON, Co-fondateur du COAWEB.
« Aujourd’hui, notre monde fait face à ce phénomène-là, qui, si on ne prend pas garde, risque donc de nous amener dans des problèmes difficilement ré solvables. Donc, il est capital pour nous de pouvoir les aider. Nous, au niveau de TogoCheck, nous faisons des recherches là-dessus, on travaille au quotidien sur ces fausses informations et on essaie aussi de former », a-t-il souligné.
« Pour nous, il est capital de transmettre aussi ces connaissances à nos collègues journalistes afin qu’ils puissent être en mesure de travailler de manière autonome, à lutter contre ces fausses informations », a ajouté M. TADEGNON.
« Pour nous, il est important d’alerter les confrères, de les former, de les aguerrir pour aider aussi la population à comprendre les enjeux liés à ce phénomène qui, aujourd’hui commencent par inquiéter le monde », a-t-il précisé.
La formation se déroule en deux phases : théorie et pratique et porte sur des modules qui prennent en compte la sensibilisation des participants sur l’importance cruciale de vérifier les informations. Il est aussi question de renforcer leurs compétences en matière de discernement et d’analyse. Les formateurs du COAWEB mettent à la disposition des bénéficiaires de ressources et d’outils nécessaires pour vérifier l’authenticité des informations.
Fact-Checking, une belle initiative
Des participants à cette formation ont salué cette initiative de COAWEB et de TogoCheck, promis de faire la restitution des connaissances acquises et de les mettre en pratique dans leur rédaction.
« Cette formation est une belle initiative dans la mesure où, le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est plein d’information qui ne sont pas vraies et réelles. TogoCheck depuis presque 5 ans fait un travail formidable. Quand il y a une information, il va falloir la vérifier, qu’on soit au niveau du web, de la presse écrite, de la radio ou de la télévision, il y a un certain nombre de questions qu’il faut se poser, pour éviter de désinformer, de désinformer et d’induire les gens en erreur. Et donc aujourd’hui à Kpalime, où se tient cette session de formation, il s’agit pour les responsables de TogoCheck de nous interroger en tant que hommes de médias à douter de tout , afin de pouvoir fournir la bonne information à ceux qui nous lisent et nous écoutent », a confié Eric GATO, Journaliste (Desk Politique) à Taxi Fm à Togo 24.
Pour lui, cette formation aura un impact positif sur sa vie et cette de la radio. « Nous faisons beaucoup attention à beaucoup de sujets et avec l’avènement des réseaux sociaux, il est très facile de tomber dans le panneau. Et donc nous à la Radio-Taxi Fm par exemple, nous sommes un média partenaire de TogoCheck et de Coaweb, nous travaillons ensemble depuis environ 3 ans. Et donc, nous savons que, quand il y a une information, il va falloir la vérifier plusieurs fois et quand il y a le moindre doute et qu’on n’a pas d’autres outils pour connaître la véracité, vaut mieux s’abstenir que de balancer une information qui peut s’avérer fausse », a-t-il ajouté.
Pour Mme PEWILI Essowazam, (Journaliste à Radio Maranatha), cette initiative est la bienvenue parce que j’ai appris beaucoup de choses. Elle a souhaité que cette formation se déroule de temps en temps, pour pouvoir acquérir encore beaucoup de connaissances et aider les populations à connaître la vraie information.
Pour AWI Yves (Journaliste à Togo Presse), cette initiative est la bienvenue, parce que « je dis que si cette formation peut se tenir de manière périodique, je pense que le métier de journaliste que nous exerçons, sera meilleur ».
« Chaque jour nous sommes là vitrine de notre société qui nous fait confiance lorsque nous sommes derrière nos micros et caméras. Et si nous donnons une fausse information, ça aura des conséquences négatives. Donc, cette initiative de Coaweb est la bienvenue pour pouvoir nous donner des outils, les capacités et les moyens, de pouvoir vérifier nos sources d’informations », a-t-il indiqué.
« Quand j’ai été choisi par ma rédaction pour suivre cette formation, j’ai dit que c’est bien, parce qu’on ne finit pas d’apprendre. Et donc, J’étais certain qu’en venant à Kpalime, je devrais avoir un plus, pour ajouter à mon bagage intellectuel, pour pouvoir bien faire mon travail quotidiennement », a-t-il dit.
Les professionnels des médias des régions Centrales, Kara et des Savanes suivront la même formation à Kara sur la même thématique.
Notons que le Centre d’observation et d’analyse du web (COAWEB) est une association créée le 15 avril 2019, axée sur la vérification des informations et la promotion de l’éducation aux médias et à l’information. Son initiative phare, Togocheck, vise à contrer la prolifération des fausses informations dans la sphère médiatique togolaise en sensibilisant et en formant les journalistes et la société civile.
Mensah ASSOGBAGUE
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