©️Togo 24 – (Kpalimé, le 20 mars 2025) – À Kpalimé (environ 120 km au Nord de Lomé), chef-lieu de la commune de Kloto 1, une situation alarmante persiste : les trottoirs, initialement destinés à la circulation piétonne, sont de plus en plus occupés par des commerçants. Cette transformation engendre une série de problèmes, notamment en matière de sécurité routière.
Un danger pour les piétons
L’occupation des trottoirs oblige les piétons à emprunter la chaussée, les exposant ainsi à un risque accru d’accidents. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les enfants, les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite.
Conséquences négatives
Outre les risques pour la sécurité, cette occupation anarchique des trottoirs entraîne d’autres conséquences négatives :
Entrave à la circulation et insécurité : La fluidité de la circulation est perturbée, tant pour les piétons que pour les véhicules.
Nuisances sonores et visuelles : L’accumulation de marchandises et l’activité commerciale génèrent des nuisances qui dégradent le cadre de vie.
Aggravation de la situation
La situation est exacerbée par d’autres pratiques :
Les bars étendent leurs terrasses sur les trottoirs, y installant chaises et tables pour servir leurs clients, de jour comme de nuit.
Les commerces exposent leurs marchandises et articles directement sur les trottoirs, réduisant davantage l’espace disponible pour les piétons.
Les commerçants mettent leurs plaques et enseignes publicitaires sur les trottoirs.
Togo 24 et Jeune Togo ont réalisé un micro trottoir pour recueillir les réactions et les avis des usagers de la route.
« C’est devenu un parcours du combattant de marcher avec mes enfants. On est constamment obligé de descendre sur la route, au milieu des motos et des voitures. C’est extrêmement dangereux ! », a confié Ama, une mère de deux enfants.
« Je me sens complètement abandonné. Avant, je pouvais me promener tranquillement. Maintenant, je dois slalomer entre les étals et les tables. C’est épuisant et humiliant », a pour sa part souligné Afelete, un retraité.
Pour Mlle. Akossiwa, étudiante , ce phénomène se ressent plus les soirs : « Le soir, c’est encore pire. Les bars débordent sur les trottoirs, il y a du bruit, de la foule… On se sent en insécurité. ».
Réactions d’acteurs de la société civile :
M. Mensah, responsable d’une association de quartier : « Nous avons alerté les autorités à plusieurs reprises, mais rien ne change. Il est temps d’agir ! Nous demandons une intervention urgente pour libérer les trottoirs et garantir la sécurité des piétons. »
« En tant que professionnel de la santé, je suis très préoccupé par les risques d’accidents. Les piétons sont extrêmement vulnérables. Il est de la responsabilité des autorités de protéger la population >>, indiqué un natif de Kpalimé sous couvert anonymat.
Pour Koffi, urbaniste de profession en visite à Kpalimé, cette situation est le reflet d’un manque de planification urbaine.
<< Il est essentiel de repenser l’aménagement de l’espace public pour concilier les activités commerciales et la sécurité des piétons >>, a-t-il ajouté.
Appel aux autorités :
« Nous demandons aux autorités communales de prendre leurs responsabilités. Il est urgent de mettre en œuvre des mesures concrètes pour libérer les trottoirs, réglementer l’occupation de l’espace public et assurer la sécurité des piétons >>, a déclaré Séna, un chauffeur.
« Nous exigeons des actions immédiates et visibles. La population ne peut plus tolérer cette situation. Il est temps de rétablir l’ordre et la discipline à Kpalimé >>, s’indigne Magnime.
Si les mesures de sensibilisation et de réglementation entreprises par les autorités communales ne suffisent pas, il est nécessaire de prendre des mesures coercitives pour faire respecter la loi.
Sollicité par Togo 24, ALOWONOU Koffi Ahlin, Directeur des services techniques à la commune de Kloto 1, a indiqué que, depuis quelques années, l’exécutif et le Conseil municipal de Kloto 1 mènent des actions concrètes sur le terrain pour pallier ce phénomène .
« La commune de Kloto 1 est consciente des défis posés par l’occupation des trottoirs et s’engage à trouver des solutions durables », a déclaré ce jeudi, ALOWONOU Koffi Ahlin, Directeur des services techniques.
« Nous comprenons les préoccupations des piétons et des usagers de la route, et nous travaillons activement à améliorer la situation. Outre les actions de déguerpissement déjà entreprises, le conseil municipal de Kloto 1 explore d’autres pistes, telles que la création de marchés de proximité et l’aménagement d’espaces dédiés aux commerçants >>, a-t-il souligné.
Précisons qu’il est crucial d’agir rapidement pour garantir la sécurité des piétons et améliorer la qualité de vie à Kpalimé.
La rédaction
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