
©️Togo 24 – (Kpalimé, le 24 mars 2025) – Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires croissants, une initiative conjointe de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a réuni des jeunes et femmes du Bénin, du Burkina Faso et du Togo à Kpalimé (environ 120 km au Nord de Lomé), pour les Journées de Cohésion Sociale Transfrontalières. Cet événement, qui se déroule du 24 au 25 mars 2025 à l’Hôtel Ivans Plaza, vise à renforcer les capacités des participants en matière de prévention et de gestion des conflits, favorisant ainsi la cohésion sociale et la collaboration transfrontalière.
L’objectif principal de ces journées est de créer un espace d’échange d’expériences et de partage de bonnes pratiques entre les jeunes et les femmes des trois pays.
Il s’agit de promouvoir le dialogue intercommunautaire, d’encourager les initiatives locales de prévention des conflits et de poser les bases d’une plateforme transfrontalière d’échange et de collaboration durable.

Durant ces deux jours, les participants discuteront de leurs succès en matière de résilience communautaire, analyseront les défis liés à la prévention de l’extrémisme violent et participeront à des activités culturelles célébrant la diversité et l’unité régionales.
Cette initiative est financée par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la paix et s’inscrit dans la phase 2 du Programme d’Appui à la Prévention des Conflits et de l’Extrémisme Violent dans les zones transfrontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo, mis en œuvre conjointement par l’OIM et le PNUD.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Préfet de Kloto, Bertin Koku ASSAN, a souligné l’alignement de cette rencontre avec les ambitions du gouvernement togolais pour un Togo émergent à l’horizon 2030. Il a salué l’excellence des relations entre les trois nations et le caractère enrichissant des échanges à venir pour la jeunesse.
La Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Togo, Madame Coumba D. Sow, a pour sa part, insisté sur l’importance capitale de ce programme transfrontalier face aux défis sécuritaires, aux tensions communautaires et aux vulnérabilités socio-économiques de la sous-région.
Elle a rappelé que les jeunes, souvent perçus à tort comme des acteurs de déstabilisation, sont en réalité majoritairement victimes des conflits. Elle a mis en avant la résolution 22 – 50 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui appelle à une participation et une inclusion accrues de la jeunesse dans les efforts de consolidation de la paix.
<< C’est pourquoi, pour la prévention des violences, la résolution 22 – 50 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la jeunesse, la sécurité et les résolutions subséquentes, appellent à renforcer la véritable participation et l’inclusion de la jeunesse dans les efforts de la consolidation de la paix à tous les niveaux >>, a-t-elle souligné.
Madame Sow a exprimé sa gratitude envers le gouvernement togolais pour son engagement dans la prévention des conflits et la lutte contre l’extrémisme violent, ainsi qu’aux autorités béninoises et burkinabè pour leurs efforts visant à s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité. Elle a encouragé les participants à échanger, partager et s’inspirer mutuellement pour identifier des solutions communes et à diffuser des informations fiables pour sensibiliser les populations et éclairer les décisions des acteurs concernés.
Le Secrétaire général du ministère du développement à la base, de l’inclusion financière, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Monsieur PAKIDAME Maīpa, représentant son ministre de tutelle, a de son côté, réaffirmé l’engagement de ces trois pays pour la paix, la stabilité et la sécurité dans les zones frontalières. Il a souligné que cette rencontre vise à renforcer la cohésion sociale, la résilience économique et la sécurité communautaire face à l’expansion des conflits et de l’extrémisme violent.
Il a précisé que la phase 2 du programme s’appuie sur les acquis de la première phase et se concentre sur le renforcement des capacités locales de prévention des conflits, l’amélioration des opportunités économiques et de l’insertion socio-professionnelle des jeunes et des femmes, ainsi que la consolidation de la confiance entre les populations et les forces de sécurité.
Monsieur PAKIDAME a salué l’engagement du gouvernement togolais et de tous les partenaires impliqués, les invitant à une mobilisation accrue pour la mise en œuvre réussie de ce programme essentiel.
Les résultats attendus à l’issue de ces deux jours comprennent une meilleure connaissance des expériences et initiatives locales, la répartition des meilleures pratiques en matière de prévention des conflits et de l’extrémisme violent, une sensibilisation accrue aux droits des réfugiés et aux violences basées sur le genre, la création d’une plateforme d’échanges (notamment via WhatsApp), le partage de la diversité culturelle comme outil de cohésion, et l’élaboration de plans de restitution concrets.
Les représentants des trois pays, OROU GUERE Adam* (Bénéficiaire Bénin – PEV²), GUETIKILA Inoussa, (Bénéficiaire Burkina-Faso – PEV²), et GNALO Patab-wèe ( Bénéficiaire Togo – PEV²), ont tour à tour, relevé les défis, les principales leçons à tirer et les solutions à envisager pour lutter efficacement contre l’extrémisme violent dans leurs pays respectifs.
Pour Giscard KOUASSI, Specialiste des questions de promotion de la cohésion sociale et de la prévention de l’extrémisme violent au PNUD, les stratégies que doivent adopter les trois pays pour lutter contre ce phénomène, s’articulent autour de trois axes.:
Axe 1 : il faut soutenir les autorités au niveau déconcentré et Décentralisés pour améliorer la gouvernance et la présence de l’État dans ces zones-là et pour permettre aux collectivités locales de jouer pleinement leurs rôles.

Axe 2 : le renforcement du dialogue intercommunautaire pour que la cohésion sociale soit durablement renforcée et que les communautés ne recourent pas à la violence pour résoudre leurs problèmes.
Axe 3 : le renforcement de leur résilience socio-économique à travers le développement d’activités génératrices de revenues et permettre aux jeunes et aux femmes de pouvoir améliorer durablement leurs revenus.
Rappelons que le Chef Bureau de l’OIM Togo Etienne BANGA et lem Représentante Résidente du PNUD au Togo : Mme Binta Sanneh prennent également part à cette rencontre sous régionale.
Ces Journées de Cohésion Sociale représentent une étape cruciale dans le renforcement de la paix et de la sécurité dans les zones transfrontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo, en plaçant la jeunesse et les femmes au cœur des efforts de prévention et de consolidation de la paix.
Mensah ASSOGBAGUE
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