©️Togo 24 – (Lomé, 27 avril 2025) – En ce 27 avril 2025, marquant le 65ème anniversaire de l’indépendance du Togo, une voix forte s’est élevée pour réaffirmer la nécessité d’une « véritable indépendance » face à ce qui est perçu comme un « néocolonialisme » persistant.
Dans une déclaration poignante, Pasteur Edoh KOMI, Président du Mouvement Martin Luther King (MMLK), et Premier adjoint au maire de la commune Golfe 2, rend d’abord hommage aux « pères et mères combattants de la lutte pour l’indépendance », les qualifiant de « références et de modèles à suivre ».
S’inscrivant dans leur héritage, ce fervent défenseur des droits de l’homme, appelle à un « éveil des consciences » pour « poursuivre l’œuvre de nos pionniers jusqu’à une véritable indépendance non seulement de notre pays mais aussi de notre continent. »
Loin de toute célébration d’une indépendance jugée incomplète, le texte sonne comme un cri d’alarme face à une » «nouvelle forme de colonisation aux conséquences nuisibles» ».
Pasteur Edoh KOMI déplore un sentiment de solitude face à cette perception, s’interrogeant : « Suis-je resté seul à voir la situation ainsi ? »
Une série de questions percutantes viennent étayer cette inquiétude : « Quand notre monnaie est sous le contrôle d’une puissance extérieure ? Quand nos ressources sont exploitées et transformées par l’extérieur ? Quand les prix des matières premières sont fixées par l’extérieur ? Quand nous demeurons toujours assistés par l’extérieur ? Quand nos gouvernances sont toujours dictées de l’extérieur ? Quand la langue des blancs est notre langue officielle ? Quand les bases militaires des puissances étrangères commandent nos territoires ? Quand nos institutions sont toujours financées par l’extérieur ? »
Face à ces réalités, l’appel à « refuser de voir la vérité en face et d’en faire un vrai diagnostic en vue d’un remède approprié » résonne avec force.
En cette date symbolique du 27 avril, le message se conclut par un engagement indéfectible : « La flamme pour la vraie liberté doit rester allumée et c’est cela mon combat. Pour la vraie indépendance du continent africain, je m’engage. »
Cette prise de position, bien que ne mentionnant pas de nom spécifique, soulève un débat essentiel sur la nature de l’indépendance africaine au XXIe siècle et interpelle sur la nécessité d’une souveraineté pleine et entière, tant sur le plan économique que politique et culturel. La question de savoir si cette vision est largement partagée au sein de la société togolaise et du continent africain reste ouverte, mais le message a le mérite de relancer une discussion cruciale.
La rédaction
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