©️Togo 24 – (Lomé, le 9 décembre 2024) – À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la corruption célébrée le 9 décembre de chaque année, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a exprimé sa profonde préoccupation face à la persistance de ce fléau au Togo.
Selon le dernier indice de perception de la corruption de Transparency International, le pays se classe au 106e rang sur 142, une position qui témoigne d’une situation alarmante.
Des racines profondes et des conséquences néfastes
La corruption au Togo trouve ses racines dans un cocktail détonnant : manque d’éthique, impunité, lenteurs administratives et recherche effrénée de profits illégitimes. Ces pratiques gangrènent tous les secteurs de l’administration publique et entravent le développement du pays.
Des initiatives insuffisantes
Si plusieurs initiatives ont été lancées depuis 1990 pour lutter contre ce fléau, notamment, la création de la Commission Anti-corruption suivie de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilés (HAPLUCIA), les résultats restent en deçà des attentes. Le MMLK déplore que cette institution se limite souvent à des campagnes de sensibilisation, sans véritablement s’attaquer aux causes profondes du problème.
Des propositions concrètes
Pour remédier à cette situation, Pasteur Edoh KOMI, Président du MMLK, a dans un communiqué rendu public le lundi 9 décembre 2024, et dont une copie est transmise à Togo 24, appelé à renforcer les pouvoirs de la HAPLUCIA, lui permettant ainsi de mener des enquêtes approfondies et de sanctionner les coupables.
<< Il est impératif que les attributions de la HAPLUCIA soient renforcées et élargies, afin de lui permettre de mener efficacement des actions de contrôle, d’enquête et de sanction contre les auteurs d’actes de corruption >>, indique le communiqué.
Le mouvement insiste également sur la nécessité d’une mobilisation citoyenne et d’une gouvernance transparente pour éradiquer durablement la corruption.
Un enjeu de société
La lutte contre la corruption est l’affaire de tous. C’est pourquoi le MMLK appelle les citoyens, les acteurs publics et privés, ainsi que la société civile à s’unir pour combattre ce fléau qui menace l’avenir du Togo.
Pasteur Edoh KOMI rappelle que la corruption est un frein majeur au développement du Togo et qu’il est urgent de prendre des mesures fortes et concrètes pour y mettre fin.
Pour rappel, la Journée internationale de lutte contre la corruption est observée chaque année, le 9 décembre, depuis l’adoption de la Convention des Nations unies contre la corruption le 31 octobre 2003, pour attirer l’attention du public sur les problématiques de lutte contre la corruption.
Mensah ASSOGBAGUE
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