©️Togo 24 – (Kpalimé, le 27 Mars 2025) – Dans un contexte de défis sécuritaires croissants aux frontières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo, un atelier d’échanges et de partage d’expériences entre les membres nationaux de comité transfrontaliers d’alerte précoce se tient du 27 au 28 mars 2025 à Kpalimé (environ 120 km au Nord de Lom), pour renforcer l’intégration des réseaux nationaux de prévention et de lutte contre l’Extrémisme violent.
Organisée par l’OIM et le PNUD dans le cadre de la Phase 2 du Programme d’Appui à la Prévention des Conflits et de l’Extrémisme Violent dans les Zones Frontalières du Bénin, du Burkina-Faso et du Togo »,
Cette rencontre sous régionale rassemble les parties prenantes de la prévention et la gestion des conflits communautaires, des représentants des mécanismes nationaux d’alerte précoce ( CIPLEV, ONAFAR, ONAPREGECC, SP-CNLCREVT, ABeGIEF, PURS) et des autorités locales (préfets, maires , gouverneurs ) des trois pays.
Elle fait suite à celle tenu les 25 et 26 mars dernier à l’endroit des Femmes et jeunes de ces trois pays sur la gestion des conflits et l’extrémisme violent.
Cet atelier vise à :partager les expériences nationales en matière de gestion des conflits communautaires, répertorier les bonnes pratiques de prévention des conflits communautaires et de lutte contre l’extrémisme violent et de définir des stratégies transfrontalières pour une réponse coordonnée et efficace aux menaces sécuritaires.
Il s’agit aussi de mettre en place un système de communication en temps réel entre les différents réseaux, d’élaborer un plan d’action commun pour une coopération renforcée.
L’importance cruciale des comités transfrontaliers d’alerte précoce soulignée par le PNUD et l’OIM
Le Chef Bureau OIM Togo, Etienne BANGA, a d’emblée mis en lumière le caractère essentiel de ce programme transfrontalier dans un contexte sous-régional particulièrement complexe. Face aux défis sécuritaires majeurs, aux tensions communautaires grandissantes et aux vulnérabilités socio-économiques exacerbées, M. BANGA a qualifié les comités transfrontaliers d’alertes précoces de « cristaux ».
Il a expliqué que ces structures offrent à leurs membres des opportunités inestimables de développer des stratégies communes, de renforcer leur résilience et d’harmoniser leurs interventions afin d’apporter une réponse holistique à l’insécurité croissante dans les zones ciblées.
M. BANGA a également tenu à exprimer la profonde gratitude du PNUD et de l’OIM envers le gouvernement togolais pour son engagement actif dans la prévention des conflits et la lutte contre l’extrémisme violent dans la sous région. Cette reconnaissance s’est étendue aux gouvernements béninois et burkinabè, salués pour leurs efforts continus visant à s’attaquer aux racines profondes de l’insécurité. Soulignant la présence des représentants des trois nations à Kpalime, il a insisté sur l’importance que les gouvernements accordent désormais aux comités d’alertes précoces comme outils fondamentaux dans la prévention et la résolution des conflits dans cet espace géographique.
Enfin, M. BANGA a réaffirmé l’engagement indéfectible du PNUD et de l’OIM à soutenir les efforts des trois pays dans la mobilisation et le renforcement des capacités de ces comités, afin de promouvoir et de conduire une approche participative et inclusive dans la prévention de l’extrémisme violent et des conflits.
Le Bénin insiste sur la solidarité et le partage d’expériences face aux menaces communes.
Le Contrôleur Général de Police, Louis T. TOKPANOU, Secrétaire Permanent par intérim de la Commission nationale de Lutte contre la Radicalisation, l’Extrémisme violent et le Terrorisme au Bénin, a insisté sur le lien historique et géographique étroit qui unit les trois nations.
Reconnaissant que si l’intensité des menaces communes peut varier d’un pays à l’autre, il a souligné que c’est dans la solidarité, les échanges et la mise en commun des expériences que les pays pourront collectivement surmonter ces défis.
M. TOKPANOU a ainsi appelé tous les acteurs présents à s’impliquer pleinement dans les travaux de l’atelier, gage de son succès et de la consolidation d’une réponse régionale coordonnée.
Le Togo réaffirme son engagement et met en avant une approche multidimensionnelle de la sécurité
Le Lieutenant Colonel LABANTE Nikabou, Secrétaire permanent du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), représentant le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile du Togo, a transmis un message fort au nom du gouvernement togolais. Ce message a d’abord exprimé une profonde gratitude envers l’OIM et le PNUD pour leur soutien constant, reconnaissant leur rôle essentiel dans la concrétisation de cette initiative commune.
Des remerciements sincères ont également été adressés aux délégations du Bénin et du Burkina Faso, dont la présence a été interprétée comme un témoignage de l’excellente coopération régionale et de l’engagement commun à renforcer la sécurité transfrontalière.
Le Lieutenant Colonel Nikabou a ensuite rappelé que la paix, la cohésion sociale et le développement sont au cœur des Objectifs de Développement Durable (ODD). Il a souligné que l’insécurité persistante dans la sous-région, alimentée par l’expansion des groupes extrémistes violents, compromet les efforts de paix et exacerbe les inégalités existantes. Face à cette situation, il a noté une évolution des réponses, allant au-delà des approches purement militaires pour intégrer davantage les acteurs politiques et civils. Il a mis en avant l’engagement du Togo, sous l’impulsion du Chef de l’État, à adopter une approche globale, illustrée par la mise en place du CIPLEV en 2019 et les initiatives entreprises par les organisations de la société civile.
Le représentant du Ministre de la Sécurité a insisté sur la responsabilité commune des trois États face aux menaces transfrontalières et à l’extrémisme violent. Il a présenté cet atelier comme une opportunité précieuse pour améliorer l’interconnexion des mécanismes d’alerte précoce, renforcer les capacités locales en matière de prévention, de médiation et de résilience communautaire, et faciliter le partage d’expériences.
Soulignant l’importance de l’implication active des communautés locales, il a réaffirmé la ferme détermination du gouvernement togolais à jouer pleinement son rôle dans cette initiative régionale. En conclusion, le Lieutenant Colonel Nikabou a réitéré l’engagement indéfectible du Togo à œuvrer aux côtés du Bénin et du Burkina Faso pour instaurer une paix durable dans leur espace commun, avant de déclarer officiellement ouverte la rencontre transfrontalière.
Pour Madame Korotimi OUANGRE Épouse KABORE, secrétaire permanente de l’observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires, cette rencontre est d’une grande importance car elle permettra aux différentes parties prenantes de mettre en place des stratégies efficaces pour lutter pour l’extrémisme violent dans les zones transfrontalières. Rappelons que le préfet de Kloto Bertin Koku ASSAN a également assisté à la cérémonie d’ouverture de cet âge.
Des résultats concrets attendus
À l’issue de ces travaux, les participants vont identifier des axes d’intervention prioritaires et adopter des recommandations pour faciliter l’échange d’informations à travers une plateforme dédiée et élaborer un plan d’action transfrontalier pour une meilleure coordination des efforts.
Cette initiative financée par le *Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la paix* s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du Programme d’Appui à la Prévention des Conflits et de l’Extrémisme Violent dans les zones transfrontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo, dans une dynamique plus large de prévention des conflits et de renforcement de la cohésion sociale en impliquant directement les communautés locales.
Mensah ASSOGBAGUE
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