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Liberté de la presse au Burkina Faso : La principale association de journalistes dissoute par les autorités

©️Togo 24 – (Lomé, le 26 mars 2025) – Les militaires au pouvoir au Burkina Faso ont annoncé mardi 25 mars la dissolution de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), un jour après l’arrestation de plusieurs de ses dirigeants. Officiellement, les autorités invoquent un non-respect des lois administratives datant de 2015, mais cette décision intervient après que l’AJB a dénoncé une répression croissante contre la liberté de la presse.

La junte burkinabè a annoncé mardi 25 mars la dissolution de l’association des journalistes du Burkina (AJB), au lendemain de l’arrestation de deux de ses leaders qui avaient dénoncé des atteintes à la liberté d’expression.

Les autorités invoquent des raisons administratives : il est reproché à l’AJB de ne pas s’être conformée à une loi de 2015 régissant les associations. « Au regard de la loi (…) il n’existe pas d’association dénommée +Association des Journalistes du Burkina+ », indique dans un communiqué Emile Zerbo, le ministre de l’Administration territoriale (Intérieur), qui ajoute que l’AJB « est considérée comme dissoute ou inexistante depuis cette date ».

Vendredi 21 mars, le président de l’AJB Guézouma Sanogo avait dénoncé publiquement lors d’un congrès extraordinaire la multiplication des « atteintes à la liberté d’expression et de presse constatées », qui « ont atteint un niveau jamais égalé » dans le pays.

M. Sanogo, également journaliste à la Radio-télédiffusion du Burkina (RTB), avait qualifié la chaîne nationale et l’agence d’information du Burkina « d’outils de propagande ».

Lundi, lui et son vice-président, Boukari Ouoba, ont été « emmenés par des individus se présentant comme des policiers du service de renseignement (…) vers une destination inconnue », selon l’AJB.

Un troisième journaliste, Luc Pagbelguem, de la chaîne privée BF1, qui a réalisé un reportage sur le congrès de l’AJB, a aussi été emmené le même jour par des agents de renseignement, selon son média. « Toute personne qui, par quelque manière que ce soit, discours, écrit ou tout autre moyen, cherche à soutenir ou maintenir une association dissoute, s’expose à des sanctions », a prévenu mardi le ministre Zerbo.

« La dissolution de l’Association des journalistes du Burkina, l’une des plus dynamiques, montre jusqu’où les autorités militaires sont prêtes à aller dans leur stratégie de musellement des médias », a réagi Reporters sans Frontières dans un communiqué. Elle « dénonce une décision arbitraire, basée sur des motifs politiques, visant à éteindre tout signe de contestation ».

 

Source : AFP / Radio Africa

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