©️Togo 24 – (Tsévié, le 9 avril 2025) – Albert AGBEKO, journaliste et directeur de publication de Togoscoop, a été interpellé le mardi 8 avril 2025 par la police à Tsévié (environ 35 km au Nord de Lomé) pour avoir pris des photos dans le cadre de son reportage sur la révision des listes électorales.
Malgré sa carte de presse, il a été conduit au commissariat pour être entendu, avant d’être relâché après avoir supprimé les clichés, soulevant des questions sur la liberté de la presse en période électorale.
Soulignons qu’avant Tsévié, Albert AGBEKO avait effectué des reportages dans plusieurs centres de vote à Lomé, le 7 avril dernier, premier jour de la révision électorale au Togo, sans être inquiété ou interpellé.
Cet incident à Tsévié met en lumière une tension persistante concernant la liberté de la presse au Togo, particulièrement exacerbée en période électorale. Alors que la couverture médiatique indépendante et l’accès à l’information sont cruciaux pour garantir la transparence et la crédibilité du processus démocratique, l’interpellation d’un journaliste dans l’exercice de ses fonctions envoie un signal inquiétant.
Restreindre la capacité des médias à documenter et informer le public sur le déroulement des opérations électorales, même dans des lieux publics, contrevient aux principes fondamentaux de la liberté d’expression et du droit à l’information. Un tel climat de suspicion et d’entrave au travail journalistique risque d’éroder la confiance des citoyens dans le processus électoral et soulève des préoccupations quant à la volonté réelle des autorités de garantir une élection libre et équitable.
La rédaction
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